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Libération

Brive la mal-aimée. Le XV corrézien affronte Bath en finale de la Coupe d'Europe.

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publié le 31 janvier 1998 à 17h25

Pour la deuxième fois en deux ans, Brive disputera une finale de

coupe d'Europe. Brive est tenant du titre et cet après-midi au parc Lescure à Bordeaux, face aux Anglais de Bath, le public lui est acquis et tous les supporters de France et même de Navarre aussi. Brive l'année dernière avait conquis son titre par un match magnifique qui avait suscité des commentaires dithyrambiques. Et pourtant, nulle équipe n'est aussi paranoïaque que Brive.

Hier à la conférence de presse, le président délégué Madrias et l'entraîneur adjoint Montlaur tiraient une longue figure: «En 17 matchs de coupe d'Europe depuis deux ans, a dit Pierre Montlaur, nous n'avons encaissé qu'une seule défaite, c'était contre Bath.» Malgré tout Brive part favori et Brive n'a pas l'air content.

Brive a pourtant un président rigolo. Patrick Sébastien est un ancien joueur du club qui est devenu célèbre comme comique à la télévision. Mais quand il parle de rugby, Patrick Sébastien ne rigole jamais. La constante de tous ses interviews, c'est de dire: «On ne nous aime pas.» Impossible de savoir qui est ce «on». C'est un symptôme, car en lisant tout ce qui s'écrit sur Brive, il est bien possible de trouver quelques coups de patte. Mais l'ensemble parle surtout d'une des meilleures équipes de France et d'Europe donc. L'autre constante des interviews de Sébastien c'est de dire du mal de Pierre Villepreux, ex-briviste, entraîneur adjoint de l'équipe de France, et un peu avant de Brive, assez furtivement. Quand Patrick Sébas