Nagano, envoyé spécial.
La barre est placée haute. Le programme court masculin de patinage artistique a accouché du tiercé annoncé. Restait à en déterminer l'ordre. Le voilà: 1. Kulik (Russie); 2. Stojko (Canada), 3. Eldredge (Etats-Unis). Les trois prétendants à la rondelle dorée ont tous surmonté la difficulté imposée: une combinaison triple-triple. En attendant la course au quadruple saut, samedi, dans le programme libre. Guère à l'aise lorsqu'il s'agit de tourner, Candeloro, lui, aurait pu se retrouver aux fraises. Il est en embuscade: 5e. Prêt à cueillir une médaille. Mais il lui a notamment manqué le 2e triple de la combinaison. «Après le triple axel, il a dû se résigner à enchaîner sur un double sinon il allait au tapis, dit André Brunet, son entraîneur. Dans la foulée, il perd 1/10e sur le lutz. Et manque sa série de petit pas.» Mais au final, le d'Artagnan national ne paraît pas trop amoché. Même si dans son polo frappé d'un drapeau japonais, il avoue qu'il aurait aimé faire mieux: «ça fait chier, j'aurais bien aimé passer cette combi, dit-il. Pour l'orgueil.» Candeloro, qui aura l'avantage, samedi, de patiner dans le dernier groupe parmi les 6 meilleurs, s'est quand même refait une santé. Surtout, il a livré hier son premier programme court sans réelle gaffe depuis le début de la saison.
Avant le Français, Kulik, malgré sa tenue ridicule, avait impressionné. Candeloro, qui suivait, a dû se frayer un chemin parmi les fleurs jetées sur la glace. Pas facile. L'homme