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Libération

Ski. L'Allemande a raté son super-G, pas de quoi améliorer son état d'esprit, qui va du chagrin à l'aigre. Seizinger, quand on n'a que l'humeur.

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publié le 13 février 1998 à 20h15

Descente dames, cette nuit à 2h15.

Depuis quelques jours Katja Seizinger est de mauvaise humeur. Et ça ne devrait pas s'arranger. L'Allemande, peu décidée à faire dans la diplomatie confirme que ces Jeux olympiques japonais ne l'emballent pas. Elle n'apprécie guère le pays, elle ne «sent» pas la neige qui recouvre les pistes de l'Happo'one et il y a peu de chance pour qu'elle apprécie celle tapissant les pentes de Shiga Konen où elle devra déménager la semaine prochaine. «En plus, le temps se réchauffe et la neige est plutôt molle», ce qui n'est pas fait pour avantager son style agressif, plus efficace sur les neiges glacées. Avant-hier, Seizinger pestait contre le tracé du super-G qu'elle a trouvé trop facile et ressemblant à une descente (sur lequel elle n'a terminé que 6e), hier elle maudissait le ciel pluvieux venu bousculer encore un peu plus un calendrier déjà sérieusement malmené. L'Allemande est d'autant plus concernée qu'elle a décidé de s'aligner dans toutes les disciplines. Entre les entraînements, la mise en condition psychologique spécifiques pour chaque épreuve et les courses qui se déroulent au compte-gouttes, Seizinger a de quoi perdre patience. D'autant que son statut de superfavorite la place sous le feu des sollicitations. En bougonnant, elle déclare: «J'ai l'expérience des grands rendez-vous et des courses décisives, mais si je suis effectivement favorite, je ne suis pas la seule.» Une manière à peine polie de faire comprendre qu'il serait préférable de