Nagano, envoyé spécial.
Le hockey américain a connu quelques hic hier. Pour leurs débuts dans le sacralisé «tournoi du siècle», les Etats-Unis ont pris, d'emblée, un bon coup de crosse dans les ratiches. Se prendre une boîte 4-2 par la Suède, une équipe considérée l'avant-veille comme «intéressante», voilà qui ne manque pas de sel. Le grand show US avait pourtant été précédé d'une opération public relations très soignée (Libération du 12 février). D'où il était ressorti, en gros, que le palet appartenait au royaume nord-américain. Et que seul le Canada pourrait bien venir jeter quelques pavés dans leur mare, qu'ils n'imaginent, en fin de course, autrement que dorée à l'or fin. Mais voilà. Le hockey suédois n'est pas ce que le curling est au Canada, un fendage de gueule ponctué de rasades de bière. Il est plus que ça: sérieux mais imaginatif, serré mais collectif. Un label qui a récolté le premier prix lors des JO de Lillehammer.
Gros bras. Hier, il était surtout techniquement plus fluide que la mécanique très sablonneuse démontrée par les gros bras de l'Oncle Sam. Bien sûr, ce premier match de poule, simple montée en puissance, n'a rien de rédhibitoire. «Cela ne sert à rien de gagner les trois premiers matchs et de perdre le quatrième», c'est-à-dire le quart de finale, a relativisé Ron Wilson, l'entraîneur américain. Mais il n'y a qu'à regarder le visage de ses joueurs au sortir de l'anneau glacé sans la traditionnelle poignée de main pour voir quelques ego vertement rem