Menu
Libération

Une porte piégée, et les favoris explosent. Une légère modification du tracé a causé des dégâts.

Article réservé aux abonnés
publié le 14 février 1998 à 20h18

Au matin du vendredi 13, aucun malheur ne semblait devoir remettre

en cause le bon déroulement de la descente olympique, attendue depuis cinq jours. C'est pourtant mal connaître la montagne que d'imaginer qu'un ciel bleu immaculé a éloigné tous les dangers. Les irréductibles spectateurs massés au pied du mont Karamatsu l'apprennent avec stupeur lorsque les haut-parleurs annoncent que le premier départ est retardé de quarante-cinq minutes à cause de vicieuses rafales sur les sommets. Cette descente olympique, d'abord contestée par les écologistes à cause de son tracé empruntant une réserve naturelle, reportée trois fois pour cause d'intempéries, est en train de devenir l'épreuve maudite de ces Jeux. En ce matin ensoleillé, il n'y a pas que le vent pour inquiéter les organisateurs et les coureurs. La température ne cesse d'augmenter: il fait 13° au niveau de la banderole d'arrivée alors qu'un ultime ouvreur la franchit sous les acclamations du public.

Tous ceux qui ont accompagné les descendeurs dans leur reconnaissance matinale annoncent que la course n'aura pas grand-chose à voir avec les entraînements effectués à la fin de la semaine dernière. Les fortes pluies de la veille ont endommagé le tracé et modifié le terrain. Pis, depuis la reconnaissance, une porte a été déplacée sur le haut du parcours pour tenter de freiner les coureurs lancés comme des boulets sur une piste soudain plus rapide que prévu. Tous les entraîneurs le savent, le matériel va prendre une importance prépo