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Libération

BIATHLON. La Russe a compensé ses fautes en tir par un ski ultrarapide. Koukleva rate la cible, pas l'or.

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publié le 16 février 1998 à 18h12

7,5 km dames

Or: Galina Koukleva (Rus) 23'08''00 Argent: Uschi Disl (All) 23'08''70 Bronze: Katrin Apel (All) 23'32''40 Un bonnet blanc à pompon rouge enfoncé sur les sourcils, des yeux bleus rougis par l'émotion, Galina Koukleva, 25 ans, regarde autour d'elle, incrédule. Se retrouver entre les deux Allemandes Ushi Disl et Katrina Apel, c'est être sur un nuage. Une médaille d'or lui semble inouïe. «C'est un cadeau de Mère fortune, dit-elle. Je ne m'attendais sûrement pas à ça, surtout qu'après le résultat de ma première course (31e sur 15 km, ndr), j'avais de mauvaises sensations. Dès le premier tour je me suis senti en forme. Au deuxième, cela devenait très dur. Ensuite j'étais certaine que Ushi Disl allait me passer.»

Galina, auteur de deux fautes sur le pas de tir, termine sept dixièmes devant l'Allemande. «C'était juste. J'ai des problèmes chroniques au tir». Mais Galina compense avec sa rapidité à skis. «Elle est hyperrapide, précise Emmanuelle Claret, 14e et meilleure française. Elle skie avec des gestes amples qui ne donnent pas l'impression qu'elle va aussi vite.» Étudiante, originaire de Tjumen, le grand terminal pétrolier de l'Oural, Galina, a remporté deux épreuves de Coupe du monde cette saison. Elle lance, comme pour s'excuser: «Je m'entraîne au biathlon depuis l'âge de 12 ans. Il était temps d'avoir une médaille car je travaille dur depuis longtemps. Une route difficile marquée par des entraînements intenses. On a changé de système bon nombre de fois avant de t