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Libération

Le Japon pris aux jeux. Débauche nocturne.

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publié le 16 février 1998 à 18h14

Nagano, envoyé spécial.

Près de 10 000 officiels qui débarquent dans une ville de 360 000 habitants cela fait du bruit. Une armée d'Européens et d'Américains prête à consommer sans retenue les spécialités du pays. De jour comme de nuit, dans une ville nettoyée, presque aseptisée. Les murs couverts de placards incitatifs du type 3615 ont été décollés, le quartier chaud situé juste derrière le lieu de la remise des médailles a subi un sérieux lifting, un accord aurait été passé avec les yakusas, le milieu japonais. Les lieux de débauche se sont faits discrets" Alors, las de chercher le karaoké à la mode, l'étranger se réfugie dans le fumoir de la cantine du village. Et lorsque les décibels sortis des innombrables gorges des gens de CBS fatiguent encore plus, la rude journée de labeur passée dans la lenteur des navettes termine inexorablement sa course au fond d'un lit, une télécommande à la main. Mais, même là, les organisateurs ont su lisser les programmes nocturnes dont tout le pays raffole. Car les villages médias sont câblés, internationalisés par les commentaires de la BBC ou de CNN, parfois doublés en japonais. Et, le soir tard, lorsque la neige tombe aussi sur les écrans, le canal 12 surprend.

Rien que du soft, bien sûr, pudeur nippone oblige, mais quel spectacle! Une sorte d'Intervilles coquin qui conjugue les Jeux de la force basque et les soirées tièdes de M6. Les filles, là, rient tout ce qu'elles savent en tentant d'écrire sur une feuille de papier à l'aide d'un pi