Chamonix, envoyé spécial.
Yvan Muller a remporté, pour la troisième année, le Trophée Andros de courses sur glace, qui s'est achevé ce week-end. Après avoir piloté tous les types de monoplaces, de la Formule Renault à la Formule 2, puis à la Formule 3000, l'Alsacien n'a jamais eu l'opportunité de voir les portes de la F1 s'ouvrir à son talent. Outre son coup de volant, Yvan Muller a eu la chance de pouvoir toujours compter sur l'aide morale et financière de ses parents à ses débuts. Mais aisé ne veut pas dire fortuné, et Yvan n'a jamais imaginé pouvoir s'offrir un volant en F1. Aujourd'hui, même s'il n'a que 28 ans, il jure que ce démon l'a quitté. «La F1, je la regarde à la télé quand je ne suis pas moi-même sur une course, mais ce n'est plus quelque chose qui m'obsède. Dans le sens où je ne fais plus rien pour convaincre un manager. Évidemment, si demain Alain Prost m'appelle pour que j'essaye sa voiture, je suis prêt.» En fait, Yvan Muller a découvert qu'il y a une vie de pilote à côté de la F1. «A chaque étape de ma carrière, j'ai eu la chance de découvrir des sensations nouvelles et différentes. En kart d'abord, en monoplace ensuite, puis en supertourisme. La F3, quand on a 20 ans, c'est un truc génial à piloter. La F 3000, c'est déjà plus impressionnant et ça impose une approche différente, plus pro. Une voiture de supertourisme, c'est un engin très difficile à conduire vite. Ce sont encore des sensations différentes.» Muller laisse entendre qu'il ne s'agit plus alors