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Libération

SKI. Sa chute en descente n'a pas handicapé l'Autrichien dans le super-G. Après s'etre planté Hermann Maier récolte.

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publié le 17 février 1998 à 18h17

Super-G messieurs

Or: Hermann Maier (Aut) 1'3482 Argent: Didier Cuche (Sui) et Hans Knauss (Aut) à 61/100 Il se marre Hermann. Et de toutes ses dents. L'Autrichien n'est pas simplement content d'avoir obtenu la médaille d'or dans une spécialité qu'il domine depuis le début de la saison. Mais dans cette aire d'arrivée enfin ensoleillée, Maier peut surtout se féliciter d'être entier. Auteur (ou victime) d'une chute spectaculaire lors de la descente de vendredi, le gaillard autrichien (1,80 mètre pour 87 kilos), solide comme un roc et souple comme un jonc, s'en est tiré avec l'épaule gauche et le genou droit chiffonnés. Obtenue dans la douleur, cette breloque accrochée à son cou n'en prend que plus de valeur. Mais au-delà de ce titre olympique, finalement l'un des plus attendus de ces jeux de Nagano, les curieux veulent savoir de quoi est construit cet ancien maçon de 25 ans, terriblement sérieux avant un départ, mais avec toujours un joli sourire au-dessus de sa barbe naissante à l'arrivée. Ce sont ses vaincus du jour qui apportent un élément de réponse. Le Suisse Didier Cuche d'abord, tout heureux d'avoir une fois de plus dérangé la domination des Autrichiens. Il n'en est pas moins admiratif quand il parle de Maier. «Ce qui est incroyable chez lui, c'est cette prise de risques permanente. Par chance, il possède les moyens physiques de ce style. Il skie en puissance mais semble toujours sûr.» Maier possède également toutes les qualités que l'on exige d'un skieur moderne. Il es