Quarts de finale du tournoi masculin, Finlande-Suède à 10h45
Introduction sympathique aux moeurs triviales du hockey québécois, le film les Boys, sorti dans les salles de Montréal avant le départ des légions étrangères de la NHL vers Nagano, relate les vicissitudes d'amis membres d'une équipe amateur, dont l'un des joueurs apprend, à la fin d'un match, qu'il va être papa. Emu, il promet, si c'est un garçon, de le prénommer Saku. Cette anecdote parmi d'autres montre à quel point Saku Koivu, centre de l'équipe des «Canadiens», est adulé à Montréal.
Secret. Pourtant, quand il arrive, en 1995, avec son visage de poupée de porcelaine, ses yeux en amande, c'est un enfant timide de 21 ans qui se présente sur la pointe des patins dans une arène comble de 21 000 places. Ce gaucher finlandais, dit «Sak», 1,77 m pour 85 kg, alors inconnu, n'apparaît pas exactement du calibre à effrayer les bouledogues de la Ligue nationale. Malgré le rapport élogieux d'un recruteur du club montréalais qui l'avait repéré dès l'âge de 15 ans, ébahi par sa technique crosse en main, la finesse de son patinage, son sens inné de la feinte et ses passes au cordeau, les abonnés du club se pincent et retiennent leur souffle. Il faut dire que les «Canadiens» ont caché leurs intentions à leur proie et au public jusqu'au dernier moment, allant jusqu'à placer Saku" en 21e position sur leur liste de recrutement. Ce secret si bien gardé a permis de détourner habilement l'attention de la concurrence. En revanche, à Tur