Slalom dames, cette nuit
(1re manche à 1h30, 2e à 5h) Quelle que soit la station qu'elle visite, pour une épreuve de Coupe du monde, une course olympique ou un slalom du championnat du monde, Pernilla Wiberg a le chic pour dénicher le bar à la mode, un repaire où elle goûtera l'ambiance qu'elle aime. Celle des soirs de fête entre amis, une chope de bière à la main. Juchée sur un tabouret, jamais très loin d'un serveur capable de saisir au plus vite sa commande, ou debout sur une table pour danser et chanter, la Suédoise illumine alors la nuit de son sourire de star. En se moquant bien qu'un entraîneur en goguette lui aussi ou une adversaire égarée s'offusque ou s'étonne de la surprendre nuitamment en train de profiter des bons côtés de la vie, alors que tout le monde imagine une championne au fond de son lit dès que les dernières lueurs du jour virent au violet.
Contre les éventuels reproches, Wiberg peut servir quelques arguments. Depuis ses débuts en compétition en 1976 (elle avait 6 ans!), la petite (elle l'est restée) Pernilla a rarement quitté le peloton de tête. Elle a remporté plus de vingt courses en Coupe du monde, toutes disciplines confondues. Elle peut également mettre sur la table cinq médailles d'or et une d'argent (1), rapportées de ses campagnes olympiques et mondiales. Et elle compte bien améliorer le score cette fin de semaine à Nagano, peut-être dès cette nuit à l'occasion du slalom. Avec un tel palmarès, le qu'en-dira-t-on n'est pas vraiment son problème.