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HOCKEY. Avec l'accélération du jeu, le gardien joue un rôle accru dans le succès d'une équipe. Analyse d'un poste technique et très physique. Goals-papillons pour des filets peu garnis.

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publié le 20 février 1998 à 18h39

Tournoi masculin, demi-finales:

Russie-Finlande à 06 h 45; République tchèque-Canada à 10 h 45.

Le hockey est singulier: il sort les obscurs de l'ombre. Récompense ceux qui se cachent derrière leur masque et endossent un rôle plutôt ingrat. Rarement on aura parlé autant du gardien de but. Comme il fallait bien trouver une raison à leur éviction prématurée du tournoi, les Etats-Unis ont dit que c'était la faute à l'homme-bibendum, le gardien. Face à eux, le Canadien Patrick Roy aurait «sorti le match de sa vie»; le Tchèque Dominik Hasek aurait été «incroyable, invincible». Dans ces deux matchs, le goal américain serait «passé à travers». Ce qui n'est pas tout à fait faux. Roy et Hasek figurent parmi les meilleurs dans les buts. Toutes les équipes le serinent donc depuis le début des JO: ce «tournoi du siècle» sera d'abord celui des gardiens. A eux seuls, «ils peuvent faire pencher la balance d'un match»; «le gardien, c'est normalement 50% d'une équipe, 50% d'une victoire: là, la proportion est encore plus grande», assurent dans un bel ensemble les entraîneurs. La faute ­ ou la raison ­ à la patinoire, 15% plus large que celle utilisée en NHL, la ligue pro nord-américaine. Pourquoi? «Parce qu'il y a plus d'espace, donc davantage de tirs aux buts», disent les uns. «Plus de couverture d'angle à effectuer», appuient d'autres.

Le 6e homme. En fait, expliquent les gardiens, c'est leur rôle même qui a dû s'adapter avec l'évolution du hockey. Le jeu s'est accéléré. Les tirs sont plus