Slalom géant messieurs
Or: Hermann Maier (Aut.) 2'3851. Argent: Stefan Eberharter (Aut.) à 85/100.
Bronze: Michael von Gruenigen (Sui.) à 1''18/100.
Quand il ne reste qu'un concurrent au départ, quand la pente est raide, que le neige ramollie brûle les jambes après quelques secondes de course, que des dizaines de pièges se cachent au hasard du tracé et que l'on est, à cet instant, 1er ou 3e d'un slalom géant olympique, il y a de bonnes raisons d'espérer sauver sa médaille d'or ou sa place sur le podium. Mais, quand l'unique coureur encore en lice a pour surnom «Superman», qui devrait bientôt devenir «Super-Hermann», qu'il se trouve en confiance après avoir atomisé tous ses adversaires trois jours plus tôt dans le super-G, alors le coeur des prétendants aux honneurs se serre. A l'instant où Hermann Maier se lance de la cabane de départ pour la 2e manche, les immenses gaillards que sont les Stefan Eberharter, Michael von Gruenigen et Hans Knauss (respectivement 1er, 2e et 3e du classement provisoire) ne sont plus que des petits garçons.
Un peu moins de quatre-vingts secondes de souffrance mentale plus tard, Knauss est éjecté du podium olympique du géant. Lui qui avait côtoyé son compatriote sur l'estrade du super-G n'en veut pas pour autant à Maier. Knauss lance d'ailleurs les applaudissements de l'équipe d'Autriche puis file féliciter son bourreau. Si, quelques instants plus tard, il lâche trois jurons tyroliens, c'est à lui-même qu'il les destine, pas à son vainqueur. Le Suis