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Libération

HOCKEY. La finale opposera les Tchèques aux Russes. La déprime de l'empire américain.

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publié le 21 février 1998 à 18h42

Nagano, envoyé spécial.

Un jour, peut-être, la NHL, la ligue professionnelle nord-américaine, organisera des stages de perfectionnement en République tchèque. De bons joueurs finalement, ces gars qui habitent quelque part dans le ventre de l'Europe. «Une très très grande équipe, qui mérite sa victoire», a dit, gorge nouée, le coach canadien. Défait 2-1 (aux penalties, 1-1 après le temps réglementaire) dans une lumineuse demi-finale, le Canada, après les Etats-Unis (battus 4-1 par les Tchèques en quarts de finale), a perdu toutes ses illusions. Surprise: le hockey sans paillettes existe. Hier encore, le centre de gravité du hockey ne tournait qu'autour d'un pôle. Nord-Américain. Il y avait le Canada et les Etats-Unis («condamnés» à se battre dans «le tournoi du siècle»). Et puis, derrière, les autres pays, gentils challengers, solides figurants, jolis taquineurs de palets (en gros, Suède et Russie). Il y avait la terre natale, celle adepte du jeu d'homme, et la terre de jachère, celle où sévissent d'un peu trop fins techniciens. Toutes ces assurances ont volé en éclats. Des gros bras évoluant en NHL (dont 125 Européens au total) les Tchèques, eux, n'ont pas ­ trop ­ voulu. Traumatisé par une campagne mondiale, en 1996, menée par des pros et qui s'était soldée par un joli fiasco, le pays a tout repensé. «On a voulu panacher: 12 joueurs NHL, 12 Européens», explique Ivan Hlinka, le nouvel entraîneur. Résultat: après des ajustements (une défaite face à la Russie), «l'alchimie s'e