Menu
Libération

Rugby: face à l'Ecosse, la France doit confirmer son bon début de Tournoi. Les Bleus pour persister et soigner.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 février 1998 à 18h44

Personne ne le dit, tout le monde y pense: si battre l'Angleterre

était le pari le plus difficile, alors l'équipe de France s'engage aujourd'hui face à l'Ecosse sur le chemin d'un deuxième grand chelem d'affilée. Ce serait une première. Il faut commencer par battre les Ecossais, et depuis 1978, la France n'a réussi qu'une seule fois à l'emporter à Edimbourg, en 1994. Jean-Claude Skrela, lui, se souvient qu'en 1996, lors de son premier tournoi comme entraîneur, le XV de France s'était fait «transpercer» par les Ecossais, quinze jours après avoir battu l'Angleterre. Alors, tout l'encadrement français s'emploie à modérer l'euphorie en rappelant que l'équipe ne part pas d'une victoire, certes jolie, sur le XV anglais il y a quinze jours, mais remonte encore la pente des 52 points encaissés cet automne face à l'Afrique du Sud.

Le XV du Chardon est pourtant un adversaire modeste. Bien sûr lui aussi reste sur une victoire contre l'Irlande, lors de la première journée du tournoi. Mais elle fut un peu contre le cours du jeu où les Ecossais furent bousculés. A l'automne, ils avaient connu la déroute contre l'Afrique du Sud (68-10), contre l'Australie (37-8), et en janvier contre l'Italie (25-21). En fait, le rugby écossais est exsangue. Ses meilleurs joueurs sont partis dans les clubs professionnels anglais; les Borders, la province qui fournissait l'armature de l'équipe nationale, sont en pleine déconfiture; les résultats en Coupe d'Europe sont insignifiants. Alors, les autorités rapp