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SKI de FOND. Le Kazakh défend son titre. Puis prendra sa retraite. Smirnov: le dernier tour du globe fondeur.

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publié le 21 février 1998 à 18h43

Dimanche, 50 km libre messieurs (à 1 h)

Vladimir Smirnov voit le bout de la route. Dimanche, sur les pistes humides de Snow Harp, il fera sa dernière course olympique et tentera de conserver sa seule médaille d'or, celle conquise à Lillehammer sur 50 kilomètres. Une distance aussi longue que sa brillante carrière débutée il y a quinze ans sous la tenue de l'ex-Union soviétique. Pour la dernière fois également, ce colonel de l'Armée rouge portera les couleurs du Kazakhstan, où il a vu le jour il y a trente-quatre ans. Après les Jeux, une nouvelle nationalité l'attend à Sundsvall, en Suède, la ville où il s'est invité après l'éclatement de l'URSS pour des facilités d'entraînement. Un nouveau nom aussi, puisque son pays d'adoption le surnomme désormais «Smirre», la raison sociale de sa boîte de promotion personnelle. Proche des Scandinaves qui l'ont accueilli, jamais trop loin des Russes et de son ancienne patrie, mais bien à l'écart de l'équipe kazakhe avec laquelle il ne partage que le drapeau, Vla dimir tire sa révérence.

Une masse. Son regard bleu perçant sur un visage taillé à la serpe va manquer. Son charisme aussi. Dans une aire de départ, il règne par sa prestance. On se demande comment un tel gabarit, plus proche des descendeurs du ski alpin, peut chausser des skis aussi fins. Pourtant, Vladimir Smirnov déplace son 1,84 mètre et ses 85 kilos délicatement et efficacement sur les pistes depuis plus d'une décennie. Grâce à un entraînement draconien avec son inséparable fart