Bob à quatre
Or: Allemagne2.
Argent: Suisse 1.
Bronze: France1, Grande-Bretagne 1.
Ivo Ferriani n'a plus froid. Coiffé d'un chapeau de feutre, c'est en caleçon qu'il redescend, en petites foulées, le long de la piste de bobsleigh. Un pari de l'ancien coach des Italiens en cas de médaille de ses quatre bobeurs. Car, samedi, cette discipline a vu s'immiscer parmi l'élite un petit groupe de réfractaires. Bruno Mingeon, Emmanuel Hostache, Eric Le Chanony et Max Robert, les quatre du bob bleu, huitièmes après la première journée, ont refait une partie de leur handicap sur les Allemands et les Suisses, pour accrocher la médaille de bronze à égalité avec le quatuor britannique. Une première.
«On récolte ce qu'on a semé», dira Nano Pourtier, l'ancien manager d'Edgar Grospiron, directeur de l'équipe de France depuis 1994. «J'ai tout cassé, refait les équipes. Lorsque Silvio Giobellina est parti, je suis allé chercher Ivo. Il avait exactement le profil. De l'expérience avec l'équipe d'Italie B, sans être une star.» Ferriani est un expert. Il sait qu'en équipe de France Bruno Mingeon est un pilote très fin, un perfectionniste. Il le suit de près, tout en entraînant l'Italie. «Quand je suis arrivé, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à des gars totalement perdus. J'ai demandé à Mingeon de me donner quatre ans de sa vie. Il fallait casser les habitudes, raconte le Turinois; Bruno n'avait pas assez d'attaque au départ pour mettre le bob sur la bonne trajectoire. Il a pris conscience de ses qu