Nagano, envoyés spéciaux.
Tous les Jeux sont également beaux. Mais certains plus que d'autres. Comme à son habitude, respectant une diplomatique tradition, Juan Antonio Samaranch, l'inamovible président du Comité international olympique, n'a pas manqué de le souligner. Les Américains apprécieront. Deux ans plus tôt, à Atlanta, le cacique du CIO avait oublié son habituel laïus. Il est vrai que l'organisation made in US avait très vite tourné au fiasco. Hier à Nagano, Samaranch s'est pâmé devant «la fleur des neiges». Il a vanté «le son de la cloche du temple Zenkoji», à peine couvert par le bruit des caméras de CBS. Et il a souligné que «l'amitié, la solidarité et la coopération entre les peuples» sont possibles «si bonne volonté il y a».
De la bonne volonté, CBS (quasi-coproducteur des JO en faisant inclure curling, hockey féminin et surf au programme) en a eu. La chaîne américaine a fait gros. 375 millions de dollars, presque les trois quarts de la totalité des droits TV. Problème: comme en France, l'Audimat a touché le fond. Nagano? Kezako? Trop loin (de tout), trop tard (la nuit), trop aléatoire (le temps). Résultat: le network qui avait débarqué, façon GI endimanchés (équipe de 1 500 personnes), a dû se rabattre sur des mégacoupures pub pour rentrer dans ses frais. La France a dû attendre six jours, et le prisme d'une médaille d'or en descente, pour se rappeler que les JO ne tenaient pas de la réalité virtuelle.
Tous les Jeux sont également beaux. Mais tout dépend par quel