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Libération

Rahilou meilleur Français du monde. Vainqueur aux points de Mendy, il conserve son titre des superlégers.

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publié le 23 février 1998 à 18h50

Il y a deux lectures possibles, aussi respectable l'une que l'autre,

du combat Rahilou-Mendy, samedi soir à Paris, titre WBA des superlégers en jeu et qui a vu Khalid Rahilou conserver sa ceinture, aux points, à l'unanimité des juges.

La première consiste à estimer que ce fut un combat âpre, dantesque et que, pour son 60e match, Jean-Baptiste Mendy est passé tout près de créer une colossale surprise. Cette thèse ne manque pas d'arguments. A commencer par ce knock-down infligé au tenant du titre dans le 3e round. Jusque-là plus que prudent, presque timoré, Rahilou, qui n'a pas vu venir cette puissante droite, met un genou à terre. Secoué mais pas sonné, il peut réenclencher la marche arrière et terminer le round. Au crédit du challenger, il y eut aussi cet incroyable coup à la godille qui, au début du 12e et dernier round, fit à nouveau vaciller le champion. A presque 35 ans, Mendy, transformé par rapport à son précédent championnat, perdu face à l'Américain Johnson, contre lequel il fut inexistant, renaît à la boxe. En deux coups, il signifie qu'il est encore là et qu'il ne fallait pas l'enterrer trop vite.

On peut voir ce championnat sous un angle diamétralement différent. Y compris le troisième round. Le coup qui l'envoie à terre a pour principale conséquence de sortir Rahilou de sa torpeur. Il retentit comme le coup de gong lançant véritablement le combat. Mendy, comme surpris par tant de réussite, ne parvient pas à enchaîner. Il dira plus tard: «J'ai commis l'erreur de l'a