Le XV de France a trouvé un nouveau leader pour le Tournoi des cinq
nations. Pierre Villepreux, coentraîneur, explique l'importance du capitanat confié à Raphaël Ibañez, capitaine de Dax, des équipes de France juniors (championne du monde 1992) et universitaire (championne du monde 1995).
Quelles sont les qualités requises pour un capitaine?
Il faut tout d'abord que le capitanat n'amène pas l'intéressé à sacrifier ses qualités de joueur. La première dimension d'un capitaine reste sa crédibilité envers l'équipe dans le jeu sur le terrain. Il faut ensuite qu'il ait le charisme pour diriger les autres joueurs, les convaincre de la stratégie de jeu. Le tout en accord total avec les entraîneurs, dans une relation qui ne soit pas subordonnée mais dialoguée avec eux.
Pourquoi avoir choisi Ibañez, que vous portez à bout de bras face aux médias?
Il a la capacité d'entraîner une politique sportive à l'intérieur du groupe des joueurs, mais aussi à l'égard de l'environnement extérieur, c'est-à-dire des médias. Il est normal qu'à certains moments les entraîneurs lui laissent toute la place. Dans le succès, il assume bien ce rôle. On l'aidera dans d'autres circonstances.
Pourquoi les capitaines sont-ils quasiment toujours des avants?
Cela tient au caractère historique du rugby. La priorité reste à la vaillance du combat. Un avant est plus souhaitable pour dynamiser cette agressivité utile sur le terrain. Un arrière ne transmettrait pas la même flamme.
Enfermé dans la mêlée, l'avant ne risque-t-il