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Libération

Un seul podium en nordique: «C'est ce qu'on mérite». Les biathlètes, bredouilles, ont le plus déçu. Une remise à plat s'annonce.

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publié le 24 février 1998 à 18h52

Nagano, envoyé spécial.

Une seule médaille, de bronze, au combiné par équipes, ces Jeux n'auront pas donné le sourire au ski nordique tricolore. C'est donc avec amertume et dans une ambiance de crise que ce petit monde a clôturé les JO. Problème de relève, de structure, d'organisation, de dilettantisme, d'état d'esprit? Jacques Gaillard, directeur du nordique depuis les Jeux de Lillehammer, espérait une médaille dans chaque discipline (saut, combiné, biathlon et fond), il revient sur ce bilan bien maigre.

«On espérait beaucoup du saut, surtout par rapport aux derniers championnats du monde, où Nicolas Dessum avait manqué de peu le podium. Au vu de la saison, le comportement des deux sauteurs, Dessum et Gay, est correct, sans plus.» Si le saut est un peu au creux de la vague, comparé aux dernières années où la France possédait une vraie équipe, c'est le biathlon qui déçoit le plus. La France avait pris une longueur d'avance en se préparant pour Albertville. Désormais, les autres nations ont su évoluer en même temps que leur discipline. «Non seulement nous rentrons bredouilles, mais nous n'avons jamais été en mesure de lutter pour une médaille», déplore Jacques Gaillard. Les problèmes de fartage, d'ambiance, de pouvoir décisionnaire auront bouffé une santé qui semblait jusque-là à toute épreuve. «Cela m'a gêné de voir que ce sont les techniciens qui ont tout pris», conclut Gaillard.

Quant au fond, la valse de l'encadrement en 1994, rien n'a changé. Pierre Gay-Perret, n'a pas ré