Marseille envoyé spécial
La sélection de Claude Makelele en équipe de France, après celle de Bernard Diomède contre l'Espagne, procède d'une stratégie toute maîtrisée par Aimé Jacquet. «On fait des apports indispensables pour entretenir la concurrence, oxygéner le groupe.» De l'avis de l'intéressé qui, pour l'instant, fait donc partie de ce faible pourcentage de joueurs «satellites» qui se grefferont match par match à la station France, cette chance devait tout bonnement arriver: «Le sélectionneur veut doubler les postes et si je n'étais qu'une doublure, j'en serais content.» A 25 ans l'ancien Nantais, originaire de l'ex-Zaïre, aujourd'hui titulaire à Marseille, sort d'une longue période d'incertitude, à l'issue de laquelle Jacquet l'attendait imperturbable pour trouver un jumeau à Ibrahim Ba. Même si les deux hommes ont plus d'une nuance dans leur jeu pour se faire valoir. «Ba est un faux ailier gauche, je suis plus un relayeur», commente Makelele. Et comme Jacquet veut gommer ces temps de latence entre un ballon récupéré en défense et l'immédiate action offensive qui devrait en découler, Makelele est l'homme de la situation contre l'équipe de mastodontes qu'est la Norvège.
Nostalgie nantaise. En dépit des chiffres, ce petit footballeur très vif à la voix monocorde qui évoque celle de Claude MC Solaar a déjà une solide expérience internationale derrière lui. S'il étrenne sa troisième sélection, il a passé deux ans de sa vie chez les Espoirs, y croisant la plupart des joueurs