Burkina, envoyé spécial.
Demain, avec la finale Afrique du Sud-Egypte au stade du 4-Août de Ouagadougou, le rideau tombera sur la Coupe d'Afrique des nations (CAN). On peut affirmer que le football africain, tout comme le ciel et la terre, appartient à la conscience divinatoire, cette chose étrange qui échappe à l'homme blanc. L'impatience irraisonnée de ce dernier, qui a beau jeu de se convaincre que la Terre tourne autour du Soleil, ou, plus fou encore, que le football se pratiquerait à onze, l'engage malheureusement sur le chemin de l'infarctus. Les Burkinais, à qui le continent a confié l'organisation de la XXIe CAN (quatre groupes composés de quatre équipes), se sont placés sous la protection des dieux du football. On peut bien sûr en sourire, mais gare à celui qui ignore que les «Etalons», l'équipe nationale, tout comme Job tutoyait l'Éternel, avaient l'oreille des dieux. Celui-là perdra alors la raison avant la prochaine lune, car l'équipe locale tire sa force des antérieurs de l'équidé, si l'on s'en tient à la légende. Mais il fallait bien que le supplément de vie accordé par les dieux au «onze national», qui a finalement dû s'incliner en demi-finale mercredi face aux «Pharaons» d'Egypte (2-0), charbonne une dernière fois comme une lampe à huile. Il restera le souvenir d'une équipe plus forte que la mort. C'est dire son courage.
«Le pays des hommes intègres». On ne peut d'ailleurs lire l'épopée (et le mot n'est pas trop fort) des «Etalons» dans cette CAN qu'a deux co