Menu
Libération

FOOT. L'Egypte et l'Afrique du Sud, que tout oppose, en finale de la Coupe d'Afrique des nations. «Pharaons» contre «Bafana Bafana», sommet Nord-Sud d'un continent.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 février 1998 à 18h09

Burkina, envoyé spécial.

L'opposition de deux mondes, voilà à quoi va ressembler la finale de la 21e Coupe d'Afrique des nations (CAN) entre l'Afrique du Sud et l'Egypte, samedi à 17 heures sur la pelouse du stade du 4-Août, à Ouagadougou. D'un côté, les «Pharaons», équipe défensive, qui pratique habilement le pressing et possède toutes les astuces de la contre-attaque. De l'autre, l'Afrique du Sud, tenante du titre, formation modelée sur l'offensive, et plus connue sur le continent sous le joyeux nom des «Bafana Bafana». Il est entendu que l'Egypte, déjà triple championne continentale, se méfie de l'inspiration, préférant une application scrupuleuse et géométrique du jeu. La personnalité même de l'entraîneur égyptien, Mahmound El Gohary, homme discret, ordonné et sec comme un pied de vigne, donne à cette formation la couleur sombre de la rigueur. Ce n'est évidemment pas le cas de son homologue sud-africain, Jomo Sono, aussi rond que l'autre est maigre, et dont le sobriquet, «le Prince de Soweto», rappelle à la fois le talent d'ancien footballeur et déjà tout le mystère un peu canaille qui entoure le bonhomme. S'il l'on met en lumière les chances de l'une, puis de l'autre équipe, on dira que l'Afrique du Sud marie puissance et vitesse . Ses deux attaquants, Benedict Mac Carthy (meilleur buteur du tournoi avec 7 buts) et John Moshoeu, ont toujours su tirer à temps leur équipe de l'embarras. On se souviendra notamment des deux buts de Mac Carthy, jeune loup qui évolue à l'Aja