Qui dit équipe de piètre renommée encore présente en huitième de
finale de la Coupe de France, dit inévitablement résurgence de poncifs vieux comme le football: Petit poucet face à l'ogre, affrontements entre professionnels et amateurs qui jouent le match de leur vie, la magie de la Coupe n'en finit pas. Cette année, les «intrus» se nomment Bourg-Péronnas, Pau et Argentan. Les deux premières formations évoluent en championnat de France amateur (CFA, l'équivalent de la 4e division); la troisième use ses crampons en CFA 2 (5e division). Vendredi soir, les joueurs de Pau ouvraient le bal face au Paris-Saint-Germain. Peu étincelants en championnat (5e à cinq points de Marseille après 27 journées), les Parisiens entendaient bien redorer leur blason dans cette Coupe qu'ils n'ont plus soulevée depuis 1995. De surcroît, ils avaient à exorciser quelques vieux démons. L'an passé à ce même stade de la compétition, le club de Ricardo avait été éliminé aux tirs au but par Clermont, équipe de National 2. Cette année, ils ont encore eu chaud: les Parisiens ont dû attendre la 112e minute pour se qualifier 1-0.
Autre huitième de la soirée, un duel de D2 entre Sochaux (4e) et son visiteur Caen (12e) promettait, même si les Sochaliens ont plutôt l'esprit tourné vers la montée en D1. Il a fallu attendre les penaltys pour voir Caen s'imposer. Dernier match, Cannes, lanterne rouge de D1, accueillait Mulhouse (D2) actuellement rélégable. Surprise: les visiteurs l'emportaient après les prolongations