La partie que joue Manchester United ce soir contre Monaco en Ligue
des champions abrite pour les Anglais deux questions. Primo: évoluons-nous dans un championnat aussi spectaculaire que factice, alimenté uniquement depuis trois ans par des transferts à sensation? Deuzio: comment imposer à l'échelle européenne ce style collectif et ras-du-sol des Red Devils qui, aussi efficace qu'il soit sur les terrains de la «Premier League», peut se déliter en face d'un adversaire aussi prolifique en attaque que" Monaco? Voilà en effet le club le plus riche du monde (880 millions de francs de chiffre d'affaires), qui étrangle le championnat d'Angleterre depuis deux ans (au moins) avec une insolente impunité, doutant une fois de plus de son aptitude à traverser la Manche sans se noyer. Et il y a trente ans pile poil que Man U n'a pas remporté «la» sacro-sainte coupe européenne des clubs champions. L'après-Cantona. Première évidence, avec 11 points d'avance sur son poursuivant immédiat en championnat (Arsenal qui compte néanmoins deux matchs en retard), Manchester version 98 est jusque-là plus fort que celui de 97, bien qu'ayant commis un impair en Cup, il y a une quinzaine. Gianluca Vialli, l'entraîneur-joueur de Chelsea, défait dimanche en championnat résume. «Manchester est la meilleure équipe d'Angleterre, parmi les meilleures d'Europe, les autres n'ont plus qu'à jouer pour une seconde place.»
Contrairement à ce qu'on pouvait penser, le départ de Cantona a été parfaitement géré par l'e