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Libération

FOOT. 1/4 de finale de la coupe de l'UEFA. Monaco-Manchester: 0-0. Les beaux gestes de Monaco ne sont pas payants.

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publié le 5 mars 1998 à 22h16

Parmi les sept maillots composant leur garde-robe, Manchester a

choisi le bleu. Dès les premières minutes, ce sont pourtant les Monégasques qui annoncent la couleur. Leurs courses seront profondes, dans l'axe, secouées de dribbles. Aux Anglais de pouvoir refroidir les ardeurs d'Ikpeba, Henry, et même du défenseur Sagnol, volontaire pour une traversée du terrain en solitaire. Les passes ne sont décochées qu'au bout du rouleau. Tant qu'un rouge et blanc peut progresser seul, il n'y a pas de dialogue inutile. Les hommes de Ferguson, savent défendre. Bien qu'ils semblent s'agiter comme des électrons dans leurs 50m, leur tactique de zone fonctionne sans problème, à peine quelques fautes sans conséquence écaillent leur socle défensif. Quand ils progressent collectivement, ce qui est assez rare, il le font par petits triangles tournants, où par de longs drops à la «advienne-que-pourra». Andy Cole attend, lui, son heure. Une longue frappe cadrée de Léonard pour Monaco, une imprécision de Barthez, font courir les premiers frissons, mais le jeu se stabilise dans le camp de Manchester entre ligne médiane et surface. Un centre à dix minutes de la fin de la première période d'Henry vers Legwinski frotte la racine des cheveux de celui-ci. Puis Johnsen trahit sa ligne, la balle revient sur Henry dont l'extérieur du pied vient mourir sur le gardien danois Schmeichel. Monaco va-t-elle s'épuiser à tenter de crever l'écran total mancunien, où les Reds Devils vont-ils finir par avoir le tournis?