Melbourne, envoyé spécial.
Fini les cachotteries des tests d'intersaison. Au matin des premiers essais du Grand Prix d'Australie, épreuve d'ouverture du championnat 1998 de Formule 1, dimanche, toutes les équipes ont été obligées d'exposer leurs armes et de dévoiler une partie de leur potentiel réel. C'est désormais dans le cadre très étroit des nouveaux règlements techniques imposés par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) que les voitures doivent évoluer. Les monoplaces de la saison passée ont laissé la place à des machines totalement repensées. Car les nouvelles règles ne permettaient pas une simple adaptation des voitures mais imposaient de concevoir de nouveaux bolides. La tâche était telle que la plupart des ingénieurs se sont penchés sur le cahier des charges dès le printemps dernier afin de pouvoir tester leur création en piste au mois de janvier.
Vu de loin, l'aspect général des monoplaces ne change pas de manière fondamentale. A y regarder de plus près, les concepteurs ont en fait composé avec une véritable révolution technique en portant toute leur attention sur trois points principaux. Revue des changements.
Des voitures moins larges. Les vingt centimètres retirés à la largeur des monoplaces, de 2 m à 1,80 m, vont générer une perte d'appuis aérodynamiques supérieure à 20%. Dans le langage d'un aérodynamicien, c'est énorme. Et pour illustrer leurs propos, les magiciens du vent font remarquer que les voitures essayées depuis quelques semaines sur le circ