Metz et Marseille ont échangé leurs rôles vendredi soir, à six
journées de la fin du championnat. Malgré l'enjeu, les deux équipes, qui restaient sur trois défaites chacune toutes compétitions confondues, ont livré un combat épique quand on aurait pu craindre un match crispé.
En début de rencontre, les hommes de Rolland Courbis entendent juste montrer que, même privés de leur meilleur buteur-capitaine Laurent Blanc (blessé aux ligaments du genou), ils auront du tonus. Leurs intentions ne sont pourtant pas suffisantes dans les premières minutes. Les Lorrains, qui n'ont jamais senti le titre aussi proche, allument de nombreux pétards. Meyrieu passe à Rodriguez qui lance Pires dans le dos de la défense des bleu-et-blanc. Köpke, le gardien marseillais, est battu. Et le public de Saint-Symphorien abattu, car l'attaquant messin est signalé en position de hors-jeu. Qu'importe, Rodriguez, Lukic et leur bande sont en verve. Appels de balles, jeu court, la mécanique semble bien huilée. A tel point qu'à la 15e minute, sur un joli retourné de Gaillot qui donne des frayeurs à Köpke, on imagine que Metz va passer une soirée euphorique. Enfin, les Phocéens sortent un peu de leur torpeur. Ravanelli, servi par Mouret dans la surface, esquisse un tir qui décroche les étoiles. Pas la Lune. Il décrispe un peu les Marseillais. Mais l'étreinte messine demeure trop puissante. Meyrieu tente un centre. Rodriguez élève son occiput rasé de la mêlée qui gravite devant la cage de Köpke. Cette fois, ce de