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Libération

L'analyse des joueurs français: «Il ne faut pas tuer notre jeu».

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publié le 9 mars 1998 à 22h30

A tout seigneur tout honneur, c'est le capitaine Raphaël Ibañez qui

analyse d'emblée les raisons d'une si courte victoire, à la merci d'un drop, contre l'Irlande, jamais victorieuse en France dans le Tournoi depuis Colombes en 1972. «J'ai mal assuré mes lancers en touche, ça a amplifié notre manque d'assurance», confesse le talonneur, reconnaissant «une première mi-temps chaotique au flottement intense, bourrée de fautes de main de coéquipiers à la fébrilité inhabituelle. On doit être capable de s'adapter plus vite à l'adversaire. Nos passes étaient trop latérales au début, car on butait sur un énorme rideau défensif irlandais». Olivier Brouzet confirme: «Nous n'avons pas assez joué dans l'axe. On s'est trompé. Les Irlandais étaient bien organisés en conquête», analyse le deuxième ligne.

Christophe Lamaison, auteur de la seule percée centrale qui conduira à l'essai de Bernat-Salles, mais aussi de la passe malencontreuse à Castaignède interceptée par Hickie pour le seul essai irlandais, ne se reproche que ses coups de pied ratés. «Pour le reste, voyez les gestes au magnétoscope.» Il est vrai que l'incapacité à produire du jeu était collective. «On avait l'impression de jouer à Dublin tant l'adversaire nous prenait à la gorge. On a manqué d'agressivité. Mais on a retrouvé de l'énergie en deuxième mi-temps pour en venir à bout. On a gravi une marche, car on n'a pas perdu. C'est un petit coup de pied au cul avant de disputer le grand chelem», se rassure le trois quarts centre. Phi