Melbourne, envoyé spécial.
Créée en 1963 par le Néo-Zélandais Bruce McLaren et rachetée en 1980 par Ron Dennis, l'écurie McLaren pourrait bien améliorer cette année quelques-uns de ses records. A commencer par celui des victoires en Grand Prix. Le succès de Mika Hakkinen, hier à Melbourne, porte à 108 le nombre de premières places estampillées McLaren, à cinq longueurs seulement de Ferrari, qui est engagé en F1 depuis 1950. Si, à l'issue du championnat qui vient de débuter, McLaren ajoute un titre des constructeurs à son riche palmarès, elle rejoindra, là encore, Ferrari avec huit couronnes. Mais, s'il y a une performance que Ron Dennis rêve d'égaler ou de battre, c'est sans doute l'indiscutable domination sur l'ensemble d'une saison, à l'instar de ce que fut l'année 1988, riche de 15 succès en 16 courses. Tout simplement parce que ce genre de performance illustre le mieux le «système» McLaren, dont l'Anglais Ron Dennis est si fier.
Comme bon nombre de ses homologues britanniques, Dennis connaît bien tous les niveaux de la course automobile. Il déteste que l'on souligne son passé de petit mécanicien, mais c'est pourtant les mains dans le cambouis qu'il a pris conscience de l'importance de chaque maillon composant une écurie. Aujourd'hui, Ron Dennis dirige l'entreprise McLaren International, qui emploie presque un millier de personnes, dont 205 sont exclusivement concernées par la Formule 1. Chacune a un rôle précis, qui n'est jamais négligeable, et, selon la philosophie mais