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Libération

SKI. Le Français remporte sa première descente en Coupe du monde.Burtin, fort en gueule et en glisse

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publié le 9 mars 1998 à 22h30

Pour Nicolas Burtin, la descente de Kvitfjell (Norvège) rime avec

«enfin», alors que, jusqu'ici, c'était plutôt «tintin» qui suivait les résultats du Français. Pour ce qui concerne la victoire en tout cas, car, si le Haut-Savoyard de 26 ans a remporté samedi sa première épreuve de Coupe du monde, il fut souvent placé cette saison, trois fois deuxième (à Wengen, Kitzbühel et Garmisch). Avant des JO de Nagano totalement ratés (abandon en descente et disqualification en super-G). Les étiquettes se juxtaposent sur la combinaison de Nicolas Burtin. Il fut tout d'abord qualifié de «grand espoir du ski français», après une sixième place accrochée en 1994 dans la descente olympique de Lillehammer, sur la piste même où il a triomphé samedi. Il fut ensuite «l'enfant terrible», à deux doigts de se faire virer de l'équipe de France l'an passé. Par mesure disciplinaire, sa grande gueule semant la zizanie dans le groupe tricolore. «Je ne faisais que ce qui me plaisait, je disais ce que je voulais à qui je voulais parce que je me foutais pas mal de l'opinion que l'on pouvait avoir de moi.» Son franc-parler un peu prétentieux, ajouté au manque de résultats, lui vaut d'aller faire un tour dans l'équipe de France B à l'été 1997. Où il trouva le chemin de la réhabilitation: «Je n'étais plus défrayé par la Fédération française de ski, j'étais moins bien servi que les autres au niveau du matériel. C'était finalement une bonne chose car ça m'a donné les crocs.» Amende honorable? Pas si sûr de la