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Libération

FOOT. Le Stade rennais ne parvient pas à intégrer ses joueurs étrangers. L'impossible melting-pot en terrain breton.

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publié le 13 mars 1998 à 22h51

Rennes, envoyé spécial.

Le Stade rennais, qui se déplace à Strasbourg ce soir, à l'occasion de la 29e journée de D1, ne serait-il pas un territoire maudit pour les joueurs étrangers? On peut le penser au vu du nombre de recrues d'outre-frontières qui se sont brûlé les ailes dans la capitale bretonne les saisons passées. Le 2 août 1997, lors de l'ouverture du championnat, Rennes comptait huit étrangers dans son effectif pro: Pandurovic, Papura, Hobsch, Weiser, Di Costanzo, Rossi, Lassissi et Jinani. Un record sur les bords de la Vilaine comme dans l'Hexagone. Lors de la dernière journée, le 7 mars, seul l'un d'entre eux, l'Allemand Patrick Weiser, était présent. Alors, réels échecs d'adaptation ou erreurs de recrutement à répétition?

Depuis l'arrivée de Laurent Pokou, sa diva ébène du milieu des années 70, trente-neuf étrangers ont porté le maillot rouge et noir. Et si cinq membres de cette légion étrangère ont vraiment convaincu leur monde ­ Pokou, Poretz, Van den Boogart, Omam-Biyik et, tout dernièrement, Grassi ­, les autres ont étrangement erré. Meilleurs exemples de ces ratages phénoménaux: Rekdal (saison 1996-1997), capitaine de l'équipe norvégienne en Coupe du monde 94, pitoyable sous le maillot rennais; le défenseur international bulgare Iliev (1993-1994), vraisemblablement blessé avant son arrivée en Bretagne et qui a passé le plus clair de son temps en soins et en justice face au club; ou encore le Brésilien Baltazar, meilleur buteur du championnat d'Espagne avec l'At