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CYCLISME. En s'imposant dans Paris-Nice, le jeune Wallon gagne un surnom. VDB efface le chagrin des Belges

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publié le 16 mars 1998 à 20h23

La Belgique, depuis Eddy Merckx, le cannibale bruxellois, n'avait

que des amants pédaleurs. Ils furent nombreux, cavaleurs, robustes, mais peu fidèles en amour. On citera dans le désordre Freddy Maertens, Roger De Vlaeminck, quatre fois vainqueur de Paris-Roubaix, et Johan Museeuw, champion du monde 1996. Il semble bien que, depuis hier, la Belgique se soit trouvée, loin de son fédéralisme bancal, un jeune mari cycliste. Frank Vandenbroucke (Mapei) est un beau parti qui vient de remporter la 65e édition de Paris-Nice. C'est un jeune Wallon bilingue de 23 ans, fort bien élevé, de belle ascendance et blond comme les chaumes des Flandres. Il est en effet toujours touchant de voir un jeune champion tomber dans les bras d'un pays en émoi (6 victoires belges sur huit étapes).

Car la dernière victoire d'un cycliste belge dans la course du soleil remonte à 1977. Depuis Freddy Maertens, la première grande course par étapes de la saison s'était donnée à toute l'Europe. Les Hollandais Knetemann et Zoetemelk se la sont accaparée deux fois, les Irlandais Roche et Kelly l'ont remportée à huit reprises, les Suisses Zülle et Rominger, deux fois. L'Espagne d'Indurain l'a couchée dans son lit consécutivement en 1989 et 1990. Quant à Laurent Jalabert, le numéro un mondial, il a tout tenté jusqu'au bout pour l'enlever une quatrième fois de suite (1995, 1996, 1997). Frank Vandenbroucke remporte donc Paris-Nice avec 40 secondes d'avance sur Laurent Jalabert. Dès le prologue, disputé sur un contr