On attendait la confirmation d'une rédemption parisienne. On a eu
droit à une maxi-revanche lensoise. Le remake de la demi-finale de la Coupe de la Ligue, qui, jeudi, avait partiellement remis sur les rails une micheline dorée à l'or fin mais cahoteuse, n'a pas fait dans le détail. 3-0 pour Lens et une nouvelle claque pour le clan parisien. C'est gros pour un huis-clos tonitruant et captivant joué à guichets fermés. 18h30. 41000 gosiers tonnent dans les tribunes de Félix-Bollaert. Et ça souffle d'entrée. Premières courses affolantes, et premier corner. Les Sang et Or se font pressant; la défense parisienne se fait un sang d'encre. Vairelles, que Leclerq a préféré à Drobjnak, dépose une fine tête, qui ne trouve, sur le chemin des filets, qu'un tiède mollet de Fernandez. PSG «jouera l'esprit libéré», avait martelé les dirigeants du club parisien. C'est le moins qu'on puisse attendre d'un club à l'ego surdimensionné, et qui se retrouve désormais relégué à dix point de Metz.
De l'avant. Le bras de fer est vivant, c'est donc (CQFD) qu'il y a peu de temps morts. La tension offre un rythme asphyxiant, de beaux espaces propices aux enjambées et aux quêtes audacieuses. Cela ne s'apaisera pas pendant 90 minutes. Lens, cette saison, offre décidément un visage effronté. Il y a, dans son football, peu de place pour les calculs défensifs, les verrouillages manichéens, l'attentisme prudent. Son dispositif, en 4-3-3, suppose ce leitmotiv: produire du volume, interdire les passes latérales, o