Manchester envoyé spécial
L'ancien buteur écossais Alex Ferguson avait pour habitude de jouer des coudes et des genoux pour parvenir à marquer. Il a transposé son style à l'oral depuis qu'il est entraîneur de Manchester United. A la veille du quart de finale retour de Ligue des Champions, ce soir contre Monaco, il devance les questions et produit la liste des brancardés de son équipe: Gary Pallister, Peter Schmeichel, Nicky Butt, Phil Neville, Ronny Johnsen s'ajoutent à la liste des convalescents, parmi lesquels Ryan Giggs, dont l'aptitude à aérer les courses d'attaque de Sheringham et Cole font cruellement défaut à sa formation. La prudence excessive de «Man U» au Stade Louis II (0-0) à l'aller, pourrait s'avérer regrettable tant Ferguson se voit contraint d'aligner une équipe fatiguée. «Je vous avoue que ce ne sont pas les meilleures circonstances pour aborder ce match. Il nous reste à puiser dans la détermination.» Alex Ferguson adore ce dernier mot, une valeur un peu en baisse ces derniers temps dans le temple doré du club le plus riche du monde. Contre Arsenal, dimanche dernier, Manchester a laissé filer son contrat-assurance pour le titre de champion d'Angleterre, dans une sorte d'apathie générale.
Cette contre-performance a mis à jour les carences de l'équipe à faire le jeu contre une formation à défense «continentale» mise en place par l'ex-coach monégasque Arsène Wenger. On y a vu des remplaçants titularisés mais fébriles à l'image de David May. On y a vu Peter Schmei