Ploufragan envoyé spécial
Fin d'isolationnisme. Dernière invitée surprise au Mondial, l'équipe nationale d'Iran prend ses quartiers en France. Là voilà en Europe pour la première fois depuis vingt-deux ans. Ce soir, jour de printemps et nouvel an iranien, le onze perse, pas vraiment en démonstration à Guingamp mardi (battu 1-0), se produit à Nantes, avant de terminer sa tournée de préparation à Montpellier.
Lundi midi: les nouveaux ambassadeurs d'une république islamique en quête d'ouverture lézardent mollement. En survêt', ils guettent les rayons d'un soleil timide dans ce coin discret des Côtes-d'Armor. Ploufragan, qui les accueille, offre tout ce qu'un centre technique régional de foot peut donner: le minimum vital pour les structures, mais pas le maximum de luxe. «Nous ne sommes pas venus pour la luxure», confond Hassan Aminbakhsh, le manager. L'empirisme prévaut. Le jour de leur arrivée, le directeur du centre n'avait reçu, dit-il, aucune confirmation officielle, «ça s'est fait sur parole.» Et au détriment des Etats-Unis, qui eux aussi avaient invité les Iraniens" Mais la Bretagne avait quelques atouts à faire valoir, notamment de juteux contrats dans l'agroalimentaire. Il a fallu rallonger les lits de 20 cm; mettre quelques télés dans les chambres de l'encadrement (d'où une belle passe d'armes entre joueurs et entraîneurs à la cafet', dimanche soir, vers 23 heures, à l'heure où M6 aguiche); ferrailler pour avoir des bus plus confortables; expliquer aux femmes de service