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Libération

Tennis. Le revenant américain a battu Escudé à Key Biscayne.Agassi retrouve du jus en Floride

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publié le 23 mars 1998 à 21h12

Hier acteur en déshérence, Agassi poursuit son retour au premier

plan, qu'un de ces clones, Rios, occupe plus que jamais (le 3e mondial a expédié hier Dreekman). L'Américain, qui pointe désormais à la 31e place mondiale, a encore brillé dans son rôle de revenant, ce week-end, à Key Biscayne (Floride). Il lui a fallu 67 minutes (6-2, 6-3) pour mettre en boite Nicolas Escudé (seuls Pioline et Santoro restent donc en course). «L'an passé je n'avais aucune confiance en mon jeu», dit Agassi et il ajoute: «Je n'avais pas vraiment travaillé: aucune préparation, aucun match.» Et dans un tennis qui s'accélère, Agassi se sentait «à des kilomètres des courts.» Agassi ne représentait alors plus rien, à part lui même. 122e, il s'était résigné à aligner les rallyes de fonds de courts sur les scènes. Gala désarmant par ci, figuration désolante par là... L'équilibriste flirtait avec le vide. Cet homme aime tellement sentir le vent du boulet qu'il s'était envoyé par le fond. La rédemption est passée par les antipodes, l'Australie. Si le corps avait séché, les sensations étaient encore entre deux eaux, et son tennis plutôt riche en graisses. Mais l'ancien numéro 1 a recroisé son personnage d'antan en battant deux fois son ex-rival Pete Sampras dans la foulée. Depuis, la mue est totale chez un joueur à l'équilibre psychologie erratique. «Je sens que je peux gagner des matchs, même si je ne joue pas bien et je joue bien les coups importants.» En 16e de finale, il retrouvera Spadea, tombeur d'un