Aimé Jacquet, 57 ans, entraîneur-sélectionneur de l'équipe de France
de foot depuis février 1994, quittera ses fonctions après la Coupe du monde. A l'occasion du match de cet après-midi à Moscou contre la Russie (première rencontre de préparation de la France pour le Mondial disputée à l'extérieur), il nous explique sa façon de travailler, les raisons de ses choix , ses objectifs et fait part de quelques états d'âme. Comment avez-vous conçu le programme de préparation de la France pour le Mondial?Comment avez-vous conçu le programme de préparation de la France pour le Mondial?
J'ai souhaité deux rencontres en France pour donner rendez-vous au public. Le match contre l'Espagne (1-0 pour l'inauguration du Stade de France, le 28 janvier, ndlr) était une motivation fabuleuse, car l'Espagne est une grande équipe, qui développe un football de feu alliant la qualité physique à la vivacité. Il fallait prendre des risques. Le match à Marseille contre la Norvège (3-3), nous faisait affronter un football du Nord avec neuf défenseurs et un attaquant. Ils nous ont fait très mal. Je ne souhaitais pas, ensuite, multiplier les matchs amicaux en France. Nous allons y passer suffisamment de temps avant et durant la Coupe du monde. J'ai choisi la Russie et la Suède pour mettre la France dans des conditions difficiles. Il faut pouvoir être malmené. La Russie offre un football en percussion et le match se déroulera dans des conditions atmosphériques difficiles. Je l'ai vue jouer contre l'Italie (