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Libération

FOOT. Les Bleus de Jacquet battus 1-0 à Moscou au terme d'un match terne. Russie-France, sans enjeu et sans jeu

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publié le 26 mars 1998 à 21h29

Match international amical

A Moscou, Russie bat France 1-0.

But pour la Russie: Yuran (2e).

Aimé Jacquet voulait qu'avec son premier match de préparation à l'extérieur l'équipe de France soit bousculée dans ses certitudes (Libération d'hier). Ce voeu a été exaucé rapidement hier, bien au-delà sans doute de ce que pouvait imaginer le sélectionneur national. Tout s'est joué en trois mouvements. Une passe en retrait de Deschamps à Leboeuf, qui repasse la patate gelée à son gardien; une cagade de Leitizi, qui dégage du pied sur Yuran, qui n'a plus qu'à envoyer une pichenette au fond des filets.

«But bête», disent les commentateurs contraints à la politesse ou «cul-cul» lorsqu'ils se lâchent un peu; «but à la con», déplorent les supporters. But quand même. Qui peut s'expliquer par l'extrême prudence des Bleus dans ce match qu'ils abordent le ventre tenaillé par deux peurs. Celle, d'abord, de mal faire, à trois mois de «leur» Mondial, qu'ils ambitionnent les uns et les autres de remporter. Celle ensuite de se prendre une blessure, dans ce match sans enjeu, disputé dans des conditions climatiques difficiles. C'était donc mal parti pour dominer la première frousse. Le KO debout des Français dure un quart d'heure. Ils limitent les dégâts dans l'entre jeu. Guivarc'h, servi au cordeau par Djorkaeff, tente bien de se secouer. Mais son tir, bien croisé à ras de terre, obligeant Filimonov à la parade, n'est qu'un feu de paille. A peine ravivé un peu plus tard par Diomède, Thuram, puis Guiva