Nike, qui ambitionne de détrôner Adidas dans le foot d'ici à 2002,

va profiter au maximum de la Coupe du monde. L'équipementier, créé en 1972, a certes déjà doublé, tous sports confondus, la vieille firme allemande, devenant leader mondial (37% du marché), grâce à Michael Jordan et autres Tiger Woods aux fabuleux contrats de sponsoring. La firme, qui dépense 6 milliards de francs ­ plus de deux fois le coût du Stade de France ­ par an pour sa communication, n'a pu empêcher qu'en Europe le sport rime d'abord avec Adidas. Les héros du Brésil. Comme la rentabilité du géant américain s'érode, le Mondial fait l'objet de tous les soins. L'équipementier a ainsi loué l'esplanade de la Défense pour la durée de la Coupe du monde; il y installera un «Nike park», de 7800 m2, qui sera ouvert gratuitement à tous les gamins de Nanterre et d'ailleurs. Il sera inauguré le 5 juin par l'équipe nationale du Brésil. La seleção est d'ailleurs l'héroïne de la nouvelle pub Nike, diffusée depuis hier, dans laquelle les joueurs, désoeuvrés dans l'aéroport de Rio à la suite d'un retard intempestif, dribblent à qui mieux mieux sur les tapis roulants, entre les valises et les guichets. Si le Brésil va au bout du Mondial, Nike a déjà en boîte d'autres spots. Rien qu'en France, le budget de la première phase, avant le coup d'envoi de la Coupe du monde, est de 15 millions de francs d'achat d'espaces. «République du football.» Le «Nike park» est baptisé sans rire «République populaire du football». Avec Ma