Grâce à leurs politiques sportives et à cette faculté à croire que
tout peut arriver à qui sait attendre, voici Metz et Lens aux deux premières places du championnat de France, séparés par un tout petit point. Les deux équipes se rencontrent dimanche soir en Lorraine pour un titre qui ne devrait pas échapper à l'une des deux. «Je souhaite que ce match permette à Metz et à Lens d'être toujours en course pour les deux premières places du championnat», a déclaré Joël Muller, l'entraîneur lorrain. Entente cordiale ne signifie pas pour autant match amical. Lens ne devance que de deux points Marseille qui se déplace à Cannes, et du nord à l'est on n'ose encore poser ses fesses sur les fauteuils bourgeois de la Ligue des champions. On apprécie Daniel Leclercq, le coach lensois, pour son horreur des matchs nuls, et, bien qu'il considère Metz comme le modèle à mettre dans le crâne de ses joueurs, il n'emmènera pas les Sang-et-Or en stage de perfectionnement à Saint-Symphorien. «Notre état d'esprit pourrait faire pencher la balance», dit-il. Prêt à reconnaître que son équipe n'est pas la meilleure du plateau, il sait qu'elle n'en est pas moins la plus combative. Lens peut se vanter d'avoir une victoire de plus (17 contre 16, pour 42 buts marqués par chaque équipe) que son concurrent direct, tandis que Metz est en passe de réussir une saison bien rythmée, régulière, sans à-coup. Pour prouver à quel point ce duel est placé sous le signe du respect mutuel, le président messin Carlo Molin