Il y a un an, le golf avait reçu comme un somptueux cadeau

l'irruption de l'Américain Tiger Woods. Un phénomène. Jeune, beau, conquérant. Noir, de surcroît. Et maître au royaume des Blancs, à Augusta où il devint à 21 ans, le plus jeune vainqueur de l'histoire du Masters avec le meilleur score jamais obtenu. Rien de tel pour réveiller l'intérêt des aficionados.

Cette apparition à peine digérée, les greens viennent de recevoir un nouveau présent: la confirmation, depuis le week-end dernier, que les années qui viennent pourraient être celle de la rivalité entre Tiger Woods et le Sud-Africain Ernie Els. Et rien de tel que des bras de fer homériques ­ comme les duels Bobby Jones-Walter Hagen dans les années 20, Ben Hogan-Sam Snead dans les années 50 et plus près de nous Jack Nicklaus-Arnold Palmer ­ pour relancer l'intérêt du golf Els et Woods se retrouvent cette semaine à Ponte Vedra en Floride pour disputer le Players Championship, premier tournoi de grande envergure de l'année sur le circuit américain ­ doté de 4 millions de dollars ­ mais aussi la dernière grosse rampe de lancement avant le Masters, dix jours plus tard. Pour la troisième fois de la saison, les deux joueurs vont croiser leurs ambitions.

La première, en janvier, à Pukhet, en Thaïlande, épreuve comptant pour le Tour européen, avait laissé une trace au fer rouge dans l'esprit d'Ernie Els. Il avait attaqué le dernier tour avec huit coups d'avance sur Woods. Insuffisant. Tiger était revenu sur sa proie, avant de la