São Paulo envoyé spécial
Cette fois, la victoire de Mika Hakkinen ne souffre pas la moindre discussion. Le Finlandais a mené le GP du Brésil de bout en bout et n'a pas eu le moindre remerciement à formuler à un adversaire généreux, comme lors du Grand Prix d'Europe 1997, ou à un coéquipier gentleman, comme il y a trois semaines en Australie. Quand le Finlandais sera retiré des voitures, il pourra se souvenir de cette troisième victoire de sa carrière comme la première vraiment significative de son palmarès. Se maintenant à l'écart des polémiques concernant le système de freinage utilisé par son écurie, puis finalement interdit par les commissaires techniques, Hakkinen est resté concentré sur son sujet. Samedi, il s'est offert avec une belle autorité sa deuxième pole position. Dimanche, sachant que les autorités sportives ne toléreraient pas une nouvelle course d'équipe trop flagrante, il s'est appliqué à se jeter en tête dans le premier virage. C'était l'unique moyen pour lui de se mettre hors de portée d'une attaque de David Coulthard. Après une courte accélération à l'extinction des feux rouges, le passage sans encombre des premières difficultés, le Finlandais avait compris que cette deuxième course de la saison se résumerait à un duel avec son équipier. Peut-être. Après un tour, soit 4 des 309 kilomètres prévus, les duettistes de chez McLaren-Mercedes ont déjà l'impression d'être seuls au monde. Comme aux essais, la Williams de Frentzen fait mine de s'accrocher à ce bon w