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Libération

Le foot plonge dans l'indifférenceLe Sporting est dernier de la D2, son ex-président dort en prison.

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publié le 30 mars 1998 à 21h45

Toulon envoyé spécial

Le football non plus ne va donc pas très bien à Toulon. Mais c'est un mal endémique. L'ancien président du Sporting club, Serge Catalano, a été mis en examen et incarcéré le 20 février pour faux en écriture de commerce. Afin de masquer un déficit qui aurait signifié la relégation automatique par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG, organisme de la Ligue nationale de football qui veille à la santé financière du secteur professionnel), il avait présenté des faux bilans.

Depuis sa prison, l'ancien président parle beaucoup. Il a récemment expliqué au parquet (Libération du 12 mars) que la Société générale de restauration, dont lui-même était employé, avait obtenu le marché des cantines scolaires de la ville contre la promesse d'une sponsorisation du club. Une information judiciaire a été ouverte pour «atteinte à l'égalité des marchés». Le plus troublant de l'histoire, c'est que le club de football n'a jamais vu la couleur des 9 millions de francs promis qui sont pourtant bien passés quelque part. Devant les soupçons qui visent le financement du Front national, le maire, Jean-Marie Le Chevallier a rappelé que la commission d'attribution des marchés est composée de quatre élus FN, d'un élu RPR et d'un élu PS, qu'en ce qui concerne la restauration scolaire, deux élus du FN ont voté contre la Société générale de restauration, deux ont voté comme les deux représentants de l'opposition municipale. Si les soupçons étaient fondés, les deux opposants