En renonçant définitivement, mercredi, à déménager avec armes et
bagages au Stade de France dans les dix ans qui viennent, le Paris-Saint-Germain a jeté le ministère de la Jeunesse et des Sports dans un embarras certain. Vingt-quatre heures après l'annonce du maintien du club parisien au parc des Princes, la ministre Marie-George Buffet a différé l'annonce du futur club résidant de Saint-Denis au 15 mai, au plus tard. Auparavant, les trois clubs candidats (lire ci-dessous) auront été auditionnés le 21 avril au ministère.
Tout en ouvrant un appel aux candidatures, les services de Marie-George Buffet n'ont eu de cesse de s'efforcer de convaincre le PSG de sauter le pas. Une démarche liée aux réalités économiques et sportives du foot en Ile-de-France, qui souffre d'un déficit cruel de clubs de haut niveau. La formation parisienne semblait être la seule, a priori, susceptible de remplir le vaisseau de 80 000 places. Mais voilà, le navire amiral Canal +, barré jusqu'ici par Michel Denisot, président délégué du club, ne semblait pas décidé à mouiller du côté de Saint-Denis. Depuis, l'embarcation s'est muée en galère, le capitaine Denisot, hostile à la solution Stade de France, chavirant avec fracas. Charles Biétry, promu nouveau maître à bord, n'excluant pas d'être plaisancier en Seine-Saint-Denis. Pourtant, le 18 mars, au lendemain de l'annonce de la nomination de Charles Biétry, Pierre Lescure, PDG de Canal + et de la Saos (Société anonyme à objet sportif) du PSG, affirmait rester