Menu
Libération

Cyclisme. Il remporte le Tour des Flandres pour la 3e fois, avec une large avance. Museeuw le Flamand rosse le peloton.

Article réservé aux abonnés
publié le 6 avril 1998 à 0h26

Le grand coureur est toujours un maître des apparences. Johan

Museeuw serait donc ainsi, insatisfait et triste? En réalité, c'est un pédaleur éblouissant et un sacré luron. Pour gagner le Tour des Flandres, il faut savoir montrer durant 270 kilomètres, et presque 7 heures de selle, autant de visages qu'il existe de nuances dans le gris du ciel flamand. Le Belge (Mapei) a remporté hier son troisième Tour des Flandres, après ses victoires en 1993 et 1995. Son équipier Zanini prend la deuxième place, Andrei Tchmil, la troisième, tandis que le Français Emmanuel Magnien (Française des Jeux) se classe quatrième. Museeuw est un coureur curieux. On peut bien lui chercher des modèles. On n'en trouve pas. Des émules dans le peloton? Mais aucun ne possède cette rouerie et cet instinct de chien de chasse. Car le Tour des Flandres est une des dernières courses de ce siècle où les coureurs se reniflent. Le paradis cycliste est donc à ce prix. Museeuw a toujours donné l'impression d'être un champion qui ne s'aime pas. Qu'importe au fond, puisqu'en selle les examens de conscience ne durent jamais très longtemps. C'est assurément l'amère conclusion qu'a dû en tirer hier le peloton, qui s'était d'abord scindé en deux au moment de passer à table. Il restait encore 9 monts à franchir sur les 15 que compte l'épreuve. Dans le Vieux-Kwarémont, Johan Museeuw, qui avait chuté en début de course, se cache. Il reste un peu plus de 50 kilomètres pour gagner Meerbeke, où se juge l'arrivée.

Dans le Pate