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Libération
Interview

RUGBY. Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux, les entraîneurs, analysent le succès du XV tricolore. «Le style français a quelque chose de plus».

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publié le 6 avril 1998 à 0h26

Ce deuxième grand chelem du XV de France est aussi celui du tandem

d'encadrement Skrela-Villepreux. L'entraîneur du XV de France et son adjoint dissèquent leur équipe.

L'impression générale est que l'équipe de France est meilleure que l'année dernière. Partagez-vous cette impression?

Jean-Claude Skrela. Je ne sais pas si elle est meilleure. Ce qui est sûr, c'est qu'elle va plus vers ce qu'on lui demande. Elle est plus libérée pour aller dans le sens de l'évolution du jeu. Elle répond davantage à notre attente, même s'il y a eu un accroc contre l'Irlande. Il y a plus de solidarité collective.

Une bonne équipe, est-ce seulement l'addition des meilleurs joueurs?

J.-C. S. Je ne pense pas. Comme son nom l'indique, une bonne équipe, ça répond à des lois collectives plus qu'individuelles. Bien sûr, les joueurs de l'équipe de France sont parmi les meilleurs, mais je suis sûr que si l'on pouvait mesurer précisément les performances techniques et physiques des joueurs, ceux du XV de France n'occuperaient pas tous la première place du palmarès. Mais c'est une question que l'on ne se pose pas. Il y a une norme individuelle minimale internationale, et l'on choisit ceux qui seront au maximum dans une équipe qui doit pratiquer le jeu que nous jugeons être le plus performant. Ce sont les meilleurs de ceux que nous voulons. Entrent là-dedans des critères, comme leur volonté, leur complémentarité.

Pierre Villepreux. La force d'une équipe, c'est d'être en harmonie avec le style de jeu qu'elle doit p