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Libération

En juin, eux aussi disputeront leur Mondial en France. Les robots-footballeurs jouent très technique

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publié le 8 avril 1998 à 0h36

La future équipe de France de football s'entraîne derrière le

restaurant Pizza Pino du centre commercial de Vélizy, en région parisienne. Adieu Clairefontaine, les réveils musculaires, les querelles d'ego entre joueurs, les tacles par-derrière et la pommade qui fait du bien, là où ça fait mal. Passé la barrière qui rappelle celle d'un hôpital militaire, on avance de labo en labo grâce à quelques codes secrets. Dans le bureau dépouillé de Dominique Duhaut, enseignant et chercheur du laboratoire de robotique de l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI), aucun survêt' ne pendouille, aucune chaussette crottée. Juste deux ordinateurs en veille et les plans d'un terrain, des gradins et, pour matérialiser les vestiaires, un local technique. Dans ces lieux silencieux dorment, derrière de grandes vitres, de petites créatures inanimées, baptisées Microbs et montées sur roues, qui, à moitié disloquées, laissent apparaître des viscères multicolores, des cartes à puce.

Ces footballeurs en retraite, de forme cubique et d'environ 50 centimètres de côté, ont disputé la première Coupe du monde des robots en 1997, à Nagoya (Japon). Troisième de cette compétition, l'équipe de France est rentrée gonflée à bloc et son capitaine-entraîneur-manageur avec l'idée d'organiser, à la Cité des sciences de La Villette (du 2 au 9 juin), le deuxième Mondial du genre, en lever de rideau de celui des bipèdes de sang et de sueur.

Alors que Rocky, envoyé spécial de la Nasa sur Mars, a donné au monde entier l'