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GOLF. Les Masters débutent aujourd'hui sur un parcours très difficile car très vallonné. Woods devra être au plus haut sur les pentes d'Augusta.

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publié le 9 avril 1998 à 0h42

Augusta, envoyé spécial.

Le golf d'Augusta (Géorgie), où débutent aujourd'hui les 62e Masters, surprend par une caractéristique majeure. Ce parcours, créé conjointement en 1932 par l'ancien grand champion Bobby Jones et l'architecte écossais Alister Mackenzie, proposent de franches dépressions et d'abruptes remontées. Les 6200 mètres les plus convoités de l'univers golfique offrent des dénivelés qui changent toute la perspective du jeu. Très rarement, en fait, un coup se frappe sur le plat. Il ne faut cependant pas assimiler Augusta à l'une de ces loteries où coups aveugles et distances accablantes entre greens et tees transforment une partie de golf en parcours du combattant.

Jones et Mackenzie détestaient ces marches forcées. Dans un article daté de 1932, intitulé «Plans pour le parcours de golf idéal», ce dernier décrit une aire de jeu «ondulée», pas «escarpée». Les deux hommes ont parfaitement su tirer profit de la topographie naturelle de ce qui était une ancienne pépinière, la plus importante du sud des Etats-Unis. Ils se sont seulement appliqués à adoucir les bords des fairways et certaines pentes. Ce qui fait dire à Ben Crenshaw, double vainqueur du Masters et fin connaisseur de l'histoire du golf, «qu'en dépit de sa sévérité, le parcours a une apparence douce et gentille».

Il n'empêche. Ces variations de terrain ont une importance capitale pour les joueurs, car elles influencent leur choix de club, le placement de la balle et la technique de swing. Entre le point le pl